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Sujet tabou : De l'assistance sexuelle des personnes handicapées

12 Février 2020, 20:34

La secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées souhaite légaliser ce service, considéré aujourd’hui comme de la prostitution. 

La société a-t-elle "muri" au sujet des assistants sexuels pour les personnes handicapées ?

La secrétaire d'état Sophie Cluzel rouvre ce weekend un débat plutôt tabou. Elle se dit « très favorable à ce qu'on puisse accompagner (la) vie intime, affective et sexuelle » des personnes handicapées. Ainsi, elle a saisi le CCNE (Comité consultatif national d'éthique) sur le sujet. Notons que la question avait déjà fait débat en 2012 : ce même comité avait émis un avis défavorable. Toutefois, la pratique s'est depuis développée en France, profitant d'un flou juridique. Même si elle demeure encore peu répandue. La France ne possède pas de loi qui encadre le recours à un accompagnant sexuel par une personne en situation de handicap.

Dans la mesure où il s'agit d'un service affectif et/ou sexuel tarifé, l'assistance sexuelle est aujourd'hui assimilée à de la prostitution. Laquelle n'est pas illégale, contrairement au proxénétisme, c'est-à-dire le fait d'aider une personne à se prostituer ou à en tirer profit (et depuis 2016, les clients qui ont recours à la prostitution). Cela étant, depuis 2014, l'association Appas (Association pour la promotion de l'accompagnement sexuel) propose une formation à l'accompagnement sexuel. L'objectif est clairement de « permettre aux personnes en situation de handicap d'avoir accès à une vie intime, sensuelle et/ou sexuelle ». Environ 80 personnes ont suivi cette formation en France. Une vingtaine de ces stagiaires exercent actuellement en tant qu'accompagnants sexuels, contre rémunération. (Source : Le Parisien)

Vie sexuelle et handicap: le gouvernement repose la question de l'assistance

Ce serait le «dernier tabou» d'une société qui s'évertue à tenter de les briser. Sophie Cluzel, secrétaire d'État en charge des Personnes handicapées, vient de saisir le Comité national d'éthique (CCNE) «au sujet du droit aux relations intimes, dont sont souvent privées les personnes handicapées». «Force est de constater que certains de nos concitoyens, parce qu'ils sont en situation de handicap, en sont privés, pour certains à vie. Sans aucune solution adaptée, ils sont condamnés à vivre dans une abstinence non choisie», affirmait la secrétaire d'État le 9 février lors du «Grand Rendez-vous» Europe 1-CNews-Les Échos.

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