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La France est-elle raciste ?

Racisme : où en est la France ? Banalisation de l’extrême droite, graffitis racistes ou antisémites, insultes, violences… La xénophobie est toujours présente dans la patrie des Droits de l’homme. Pour autant, la France est-elle de plus en plus raciste ? Selon les statistiques, la France n’a jamais été aussi tolérante à l’égard des immigrés et des minorités. Le barème de la Commission nationale consultative des Droits de l'homme permet de mesurer l’évolution des préjugés en France métropolitaine depuis 1990. Selon cette analyse, la population respecte de plus en plus les différences de ses concitoyens. En effet, la France a gagné 2 points par rapport à 2017, et 13 points entre 2013 et 2018. Une hausse de la tolérance qui touche tous les âges même si les aînés sont globalement moins ouverts que les plus jeunes puisqu’ils ont grandi dans une société où les différences étaient bien moins acceptées. Un recensement difficile Ces statistiques dissimulent en fait une réalité plus complexe. En effet, si la France est davantage tolérante, les actes racistes demeurent nombreux. Ils ont même progressé en 2018 : le ministère de l’Intérieur a enregistré une augmentation de 74 % des actes antisémites en 2018. Sur l’ensemble de ces faits, 14 % font référence à l’idéologie néonazie, « essentiellement par l’inscription de croix gammées ». Les actes islamophobes, eux, diminuent de 18 % en 2018 : une tendance à la baisse qui se poursuit pour retrouver des niveaux antérieurs au pic de 2015. Mais ces faits sont parfois difficiles à recenser. Alors que le ministère de l’Intérieur comptabilise 100 actions islamophobes en 2018, le Collectif contre l’islamophobie en France, en compte, lui, 676 ! Les « actes antichrétiens », eux, ont augmenté de 2,5% en 2018. Mais là encore, les chiffres doivent être maniés avec précaution puisqu’ils rassemblent, sans hiérarchie ni détails, des actes à motivations racistes et des vols, ou des actes de vandalisme sur les très nombreux lieux de culte présents sur le territoire. Enfin, certaines populations restent très stigmatisées. Ainsi, les Roms sont la minorité la moins tolérée en France, loin derrière les Noirs, les Juifs ou les Maghrébins. Pourquoi le racisme est-il si difficile à mesurer ? Les chiffres officiels, c’est-à-dire ceux du ministère de l’Intérieur, ne représenteraient qu’une infime partie des actes racistes commis en France. En effet, seuls les actes ayant entraîné un dépôt de plainte ou un constat des forces de l’ordre sont répertoriés. Le taux de plainte est estimé à 3 % pour les injures racistes, 17 % en cas de menaces, et 30 % en cas de violences. Ce qui expliquerait en partie ce décalage entre la réalité et les statistiques, c’est aussi une forme de banalisation et d’accoutumance des victimes à ces expressions du racisme ordinaire. Certaines victimes hésitent aussi à porter plainte, redoutant une procédure longue et ayant peu de chances d’aboutir. La loi est pourtant très sévère à l’encontre des comportements discriminatoires et des violences envers une personne, en raison de son origine ou de sa couleur de peau. Une injure raciste publique, y compris sur les réseaux sociaux, peut entraîner jusqu’à un an de prison et 45 000 euros d’amende. Réalisateur : Maxime Chappet Nom de l'auteur : Arnaud Aubry Producteur : France Télévisions Publié le 12/06/19 Modifié le 27/04/20

 Doc Non-binaires, "gender fluid". Les normes de genre bousculées

Non-binaires, "gender fluid". Les normes de genre bousculées. Decod'actu Miley Cyrus est connue pour ses tubes et ses frasques sur et en dehors de la scène. On le sait moins mais la chanteuse est aussi une activiste du mouvement LGBT. Elle a révélé en 2015 se considérer comme « gender fluid ». Deux ans plus tard, le chanteur britannique Sam Smith expliquait, lui, être non-binaire. « Gender fluid », non-binaire… si vous vous sentez un peu perdu avec ces termes, pas d’inquiétude ! Faisons le point. Et commençons par un peu d’histoire.
1897, les différences entre les hommes et les femmes ne sont pas réductibles à des explications biologiques En 1897, le sociologue français Émile Durkheim énonce pour la première fois que les différences entre les hommes et les femmes ne sont pas réductibles à des explications biologiques. Il y a les caractéristiques sexuelles qui distinguent les hommes et les femmes, et puis il y a autre chose. Oui mais quoi ? Il va falloir plusieurs décennies aux anthropologues, sociologues et psychanalystes, pour arriver au concept de genre. C’est-à-dire en clair, les caractéristiques que la société définit comme féminin et masculin. « On ne nait pas femme, on le devient », explique ainsi Simone de Beauvoir. Depuis quelques années, le périmètre du genre explose Il y a les transgenres, dont l’identité de genre diffère du sexe avec lequel ils ou elles sont né.es. Et puis il y a les non-binaires qui rompent avec l’ordre des genres. Ces personnes peuvent se sentir garçon et fille en même temps. Ou alors l’un puis l’autre de façon alternative, ce qu’on appelle les « gender fluids ». Enfin, certains non-binaires ne se reconnaissent pas du tout dans ces descriptions et se considèrent sans genre. Précision essentielle : être non-binaire ou transgenre n’a rien à voir avec l’orientation sexuelle ! Ni avec l’apparence, d’ailleurs. C’est une question de ressenti, pas d’attirance ou d’expression. Les jeunes se reconnaissent dans ces identités de genre Selon un sondage, 13 % des 18-30 ans interrogés ne s’identifient pas comme hommes ou femmes. Plus de deux fois plus que la population générale. Certains espèrent même voir apparaître un « sexe neutre » dans les papiers administratifs, comme c’est le cas à New York depuis début 2019. Forcément, ces nouvelles identités déroutent certains et entrainent des réactions parfois violentes. En France, nombreux sont ceux qui ont découvert la question de la non-binarité quand Arnaud Gauthier-Fawas, administrateur de l'inter-LGBT, a déclaré sur le plateau de l’émission Arrêt sur Images « ne pas être un homme ». Le déchaînement de moqueries et de haine qui a suivi cette déclaration est la preuve que la tolérance à l’égard des personnes non-binaires a encore du chemin à faire. Réalisateur : Maxime Chappet Nom de l'auteur : Arnaud Aubry Producteur : France Télévisions Année de copyright : 2020 Année de production : 2020 Année de diffusion : 2020 Publié le 13/05/20 Modifié le 26/08/20
Grossophobie : l’exception française
Aujourd’hui, dans "C'est en France", nous parlons des discriminations visant les personnes en surpoids – une tendance appelée "grossophobie". Près d’un Français sur deux est aujourd’hui en surpoids, et environ 15 % sont obèses. Pour eux, l’accès aux soins, au travail ou tout simplement à l’espace public est plus compliqué que pour les autres. Se soigner est souvent plus difficile en raison d’un matériel adapté, et aussi des préjugés du personnel, médecins, infirmiers… Des remarques humiliantes, voire violentes, auxquelles beaucoup d’obèses disent être confrontés. Souvent jugés responsables de leur état, ils sont aussi sans cesse ramenés à leur problème de poids, alors qu’ils consultent pour d’autres raisons.

« Madame », un documentaire-portrait émouvant qui explore les liens  

entre homophobie et sexisme

Dans son documentaire Madame, Stéphane Riethauser revient avec finesse et un œil généreux sur la figure de sa grand-mère, une femme drôle et indépendante, libre et forte, qui fut aussi mariée de force à 15 ans avec un homme qui la violait. Le réalisateur entremêle ce portrait de l’histoire de sa propre trajectoire, celle d’un enfant pas encore gay né dans une famille bourgeoise où l’homosexualité n’était pas acceptée. « L’homophobie c’est la petite sœur du sexisme », explique Stéphane Riethauser à 20 Minutes.
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