OPINION : Suite à la lecture de ces divers commentaires, une question se pose : une crise sanitaire d'une ampleur inconnue depuis 50 ans, liée à une pandémie, doit-elle devenir un enjeu politique et électoraliste ? Pourquoi le Président de la République entouré d'un conseil scientifique, ne s'entoure t-il pas d'un conseil politique avec tous les leaders ? Pour faire front commun contre les contaminations virales, pour sauver des vies et le pays ?
Bien sûr, il conviendrait que le président ne soit LE seul homme à décider et se tromper, les dernières élections présidentielles de 2017 ne lui ont pas donné les clefs de toutes les décisions, les français n'ont pas signé un chèque en blanc, me semble t-il.
Certes, il existe des groupes de pression, toutefois comme l'indique plus bas un extrait de l'article de TheConversation de ce jour, si on peut comprendre la nécessité d'une expertise pluridisciplinaire pour prendre une décision politique, François Nicole du CNAM explique qu'afin "d’assurer un contrôle collectif des décisions publiques, la mise en lumière des forces et pressions exercées sur ces dernières, notamment via des répertoires des représentants d’intérêts, semble nécessaire". Tout nous semble question de transparence, or depuis un an, beaucoup d'opacité accompagne les mesures gouvernementales. Le propre d'une démocratie, n'est-elle pas de rendre des comptes, même au sujet du lobbying ou des pressions multiples ? La confiance se gagne par des actes, de la pédagogie et de la transparence... que nul ne s'étonne des abstentions aux élections à venir...
PhC.
- Marine Le Pen, présidente du RN: "Le confinement, c'est ce que l'on fait quand on a tout raté. Vaccination lente et incohérente, politique de tests déficiente, hôpital public affaibli: ce soir, le gouvernement fait payer aux habitants des territoires concernés ses échecs répétés".
- Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI: "Ils niaient tout. Ils n'ont donc rien prévu, rien organisé. Retour au Moyen Âge: le confinement. Puis déconfinement. Puis reconfinement. La vis sans fin"
- Fabien Roussel, secrétaire national du PCF: "Tout ça manque de clarté, arrive bien trop tard, avec des Français à cran, une pénurie de vaccin et des soignant-es à bout..."
- Jordan Bardella, numéro deux du RN: "Ras-le-bol de payer les échecs du gouvernement: gestion au fil de l'eau, naufrage de la campagne vaccinale, aucune augmentation de nos capacités hospitalières un an maintenant après le début de l'épidémie. Ils sont les responsables de ce désastre".
- Julien Bayou, secrétaire national d'EELV: "Révolté par ce concept de +pari+ en matière sanitaire. Je ne me résous pas à me dire que je reverrai ou non ma grand-tante toujours pas vaccinée à la faveur d'un pari réussi de Jupiter. On ne +parie+ pas sur la vie des gens".
- Sandra Régol, porte-parole EELV: "Le Premier Ministre annonce découvrir que les contaminations sont minimes à l'extérieur, arguant que ce sont des découvertes récentes... quand les études sur les contaminations pointent les intérieurs depuis des mois".
- Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France: "Affolement, enfermement, mesures absurdes... Et rien pour éviter demain un quatrième, cinquième, sixième confinement ! Combien de temps allons-nous subir cette bande d'incapables ? ! ?"
- Bruno Retailleau, président des sénateurs LR: "La question à poser au regard des nouvelles mesures qui vont encore coûter des milliards à la France et avoir un coup humain terrible: où sont les lits supplémentaires de réanimation promis ?"
- Damien Abad, président des députés LR: "Quand la vaccination est à l'arrêt, le confinement est en marche. Terrible constat d'échec que d'être contraint de confiner une nouvelle fois. Il est temps de sortir de cette gestion de crise sanitaire à la fois anxiogène, bavarde et contradictoire".
- Erioc Ciotti, député LR: "Les Français paient ce soir au prix fort le pari perdu d'Emmanuel Macron qui en janvier dernier a refusé d'écouter les conseils scientifiques par calcul politique" et "le confinement localisé est une nouvelle erreur qui ne permettra pas de vaincre la pandémie et introduit des inégalités territoriales injustes et incompréhensibles. C'est notamment le cas des Alpes-Maritimes qui subissent une double peine malgré les efforts déjà consentis".
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Covid-19: premières réactions politiques après la conférence de presse du gouvernement
Source AFPVoici de premières réactions politiques sur Twitter aux mesures annoncées jeudi par le Premier ministre Jean Castex pour lutter contre la pandémie de Covid-19: - Marine Le Pen, prési...
Source et article complet sur le site du Point avec AFP
Près de deux tiers des Français considèrent que les personnalités politiques font passer leur intérêt individuel avant l’intérêt général. Pourtant, la plupart des théories centrées sur les mécanismes individuels de la prise de décision publique, comme la théorie des choix publics, intègrent – outre le propre intérêt du décideur – la satisfaction de l’intérêt général dans leurs modèles. En effet, en visant sa réélection – donc son intérêt personnel – le décideur public chercherait à satisfaire l’intérêt général.
Dans la tradition française, la notion d’intérêt général a été largement inspirée par les travaux de Jean‑Jacques Rousseau dans son ouvrage Du Contrat Social. Ainsi, dans cette logique, l’intérêt général est considéré comme supérieur aux intérêts individuels, transcendant ces derniers.
A l’inverse, la vision anglo-saxonne de l’intérêt général, influencée par Thomas Bentham et les travaux utilitaristes, suppose qu’il correspond à la somme des intérêts particuliers.
Ainsi, pour satisfaire l’intérêt général, dans une logique anglo-saxonne, le décideur public visera à maximiser le bonheur individuel de la majorité. En opposition à cette approche utilitariste, dans la vision historique française, l’intérêt général dépend de la collectivité et non des individus qui la composent.
Cette différence profonde de conception de l’intérêt général explique en partie les différences culturelles concernant le lobbying en France et aux États-Unis.
Quelques années après la publication de Du Contrat Social, la loi Le Chapelier interdisait les groupes d’intérêts en France, car défendre des intérêts particuliers contreviendrait à la défense de l’intérêt général.
À la même période, les États-Unis autorisaient le lobbying à travers le premier amendement de leur Constitution, car répondre à l’intérêt général nécessiterait d’écouter les intérêts particuliers de chacun.
Il est intéressant de noter qu’au cours de la crise sanitaire que nous connaissons la notion d’intérêt général a évolué. Au début de la crise, en mars 2020, lorsque le premier confinement a été déclaré, l’intérêt général était perçu dans une logique rousseauiste : assurer la survie et la santé des citoyens « quoi qu’il en coûte ».
Toutefois, au fur et à mesure de l’évolution de la pandémie, la perception de l’intérêt général a évolué, nous sommes désormais dans une logique plus anglo-saxonne, où l’intérêt général correspond à la somme des intérêts particuliers. Dans le cas présent, parmi les principaux intérêts particuliers représentés, nous pouvons citer les étudiants, commerçants, artisans, hôteliers, industries, etc.
La prise en considération de l’avis du Conseil scientifique comme étant uniquement une expertise parmi d’autres peut être illustrée avec une citation d’une source de l’exécutif :
« Deux éléments ont singulièrement pesé dans la balance : l’état psychologique des Français et la considération économique. Bruno Le Maire a fait un énorme lobbying, ça a payé. »
Ainsi, désormais, prendre une décision publique revient à hiérarchiser et arbitrer entre plusieurs expertises.
Certaines d’entre elles se basent sur des indicateurs à court terme (nombre de contaminations, nombre de lits de réanimation occupés…) ; d’autres à plus long terme (endettement des entreprises, niveau scolaire des jeunes, santé psychologique des Français, taux de chômage…).
Cette demande d’expertise est de plus en plus prégnante dans nos sociétés, en 2020, 90 % des décideurs publics souhaitent s’appuyer sur des experts pour prendre leurs décisions.
(...)
Si cette méthode de prise de décision publique permet, en interrogeant un large spectre d’acteurs, d’avoir une vision quasiment exhaustive d’une situation, elle présente le risque de survaloriser un intérêt particulier au détriment de l’intérêt général.
Afin de contenir ce risque et d’assurer un contrôle collectif des décisions publiques, la mise en lumière des forces et pressions exercées sur ces dernières, notamment via des répertoires des représentants d’intérêts, semble nécessaire.
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Confinement partiel, couvre-feu : comment le gouvernement arbitre entre différentes expertises
Dès le début de la crise de la Covid-19, le Président de la République, et plus généralement, les décideurs publics, ont orienté leurs décisions à partir de l'avis d'experts scientifiques...
Source et article complet du site TheConversation.com à lire