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Regards sur le 11 Septembre, selon The Conversation

15 Septembre 2021, 20:30

Vingt ans de traumatisme, par Grégory Rayko - Chef de rubrique International

Si vous étiez en âge de vous trouver devant un écran de télévision le 11 septembre 2001, nul doute que les images des tours jumelles du World Trade Center éventrées par les deux Boeing 767 se seront gravées profondément dans votre mémoire. Vous vous souvenez probablement aussi avec une précision exacerbée de ce que vous étiez en train de faire au moment où vous avez appris la nouvelle de l’attentat. Francis Eustache (Inserm) nous explique pourquoi ce « souvenir flash » est si vivace. Et nous met en garde : il n’est peut-être pas aussi précis qu’il en a l’air. Comme nos autres souvenirs, il évolue en effet au fil des années, sous l’influence notamment de nos représentations collectives.

Justement, ce jour-là, l'effondrement des tours jumelles de New York et la destruction d'une aile du Pentagone à Washington ont éveillé chez nombre de spectateurs le sentiment d'assister à la diffusion d'un film catastrophe. Le cinéma d'action et, spécialement, le sous-genre consacré aux super-héros, a été durablement imprégné par cet événement hautement cinégénique ainsi que par ses conséquences, souligne Frédéric Aubrin (INSEEC U), en partant du cas de Batman, devenu plus sombre et plus violent, et opposé à des adversaires dont les imprécations ne sont pas sans rappeler à certains égards celles d'Al-Qaïda.

Ces attentats emblématiques ont donné lieu à une profusion d'analyses sur la nature du phénomène terroriste. Acte de guerre, acte d'intimidation, acte de communication, le terrorisme est aussi, et peut-être surtout, acte de vengeance, affirme Myriam Benraad (ILERI) dans un ouvrage qui vient de paraître et dont nous vous proposons de découvrir les bonnes feuilles.

Le 11 septembre 2001, à 20 h 30 heure de Washington, George W. Bush annonçait depuis la Maison-Blanche que son pays était déterminé à remporter la « guerre contre la terreur ». Depuis, Oussama Ben Laden a certes été éliminé, mais le djihadisme est très loin d'avoir été éradiqué. Marc Hecker (Sciences Po) met en évidence les multiples facteurs qui expliquent la résilience de cette mouvance, tout en démontrant que si les djihadistes peuvent toujours porter des coups à leurs ennemis, la victoire totale qu'ils espèrent leur demeure inaccessible.

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