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« 2022 sera peut-être l’année de la fin de l’épidémie de Covid-19 » : voici cinq raisons d’espérer, selon Ouest France

5 Janvier 2022, 00:51


1. Un nouveau traitement très prometteur est attendu


Les espoirs pour 2022 reposent beaucoup sur un médicament au nom étrange, le Paxlovid (pour Paix, love et covid). Ce traitement développé par Pfizer permettrait en effet de réduire de 89 % les risques d’hospitalisation ou de décès chez les personnes susceptibles de développer des formes graves de la maladie.

« Nous avons constaté que nous avons une grande efficacité, même quand un patient a été traité après cinq jours », s’était ainsi félicitée à Reuters la directrice du programme chez Pfizer, Annaliesa Anderson. Et, alors même que plusieurs traitements ont vu leur efficacité fortement diminuer face à Omicron, celui-ci resterait efficace.

Si ces premiers résultats s’avéraient concluants, ce médicament pourrait donc venir grandement soulager les hôpitaux à condition de pouvoir être administré rapidement.

(...)

 

2. La moindre sévérité d’Omicron se confirme


L’année 2022 dépendra beaucoup du variant Omicron. Si plusieurs études confirment bien qu’il est beaucoup plus contagieux que Delta (ce qui constitue une mauvaise nouvelle), sa moindre sévérité semble également se confirmer (ce qui constitue une bonne nouvelle). Plusieurs études affirment en effet qu’Omicron est moins grave que le variant Delta.

« Les données anglaises confirment la bonne nouvelle que nos collègues sud-africains avaient déjà rapportée : c’est un variant moins virulent, avec moins de formes sévères du Covid-19 », détaille l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, interrogé par le Journal du dimanche ce 2 janvier.

Concrètement, on observe que les durées d’hospitalisation sont plus courtes et que les besoins en oxygène des patients hospitalisés sont plus faibles. Car même les cas graves semblent moins graves. Mais cela ne veut pas dire que les hôpitaux seront vides, vu le nombre de personnes contaminées. 

(...)

 

3. La vaccination et le rappel se poursuivent


Autre motif d’espoir : la vaccination continue d’augmenter. Au 1er janvier 2022, 24 326 019 doses de rappel ont été réalisées. Le gouvernement vise 45 millions de rappels au 15 février, un objectif très ambitieux.

Car si Omicron réduit l’efficacité des vaccins pour les deux premières doses, la troisième dose reste très efficace. « La protection contre les formes sévères est très bien conservée, de l’ordre de 80-90 % après une dose de rappel, et c’est pourquoi il est essentiel de se vacciner », affirme Olivier Véran, au JDD.

Ce fort nombre de personnes vaccinées avec un rappel devrait donc permettre de faire baisser les risques de formes graves du coronavirus.

D’autant qu’un nouveau vaccin permettant de lutter contre Omicron est attendu dans les prochains mois.

 

4. L’immunité naturelle progresse


Omicron pourrait finalement nous permettre d’atteindre la fameuse immunité collective. Le virus étant extrêmement transmissible, on peut s’attendre à ce qu’il touche beaucoup de monde, et particulièrement les non vaccinés. Résultat : toute la population ou presque sera immunisée grâce au vaccin ou grâce à une infection au Covid.

(...)

« On peut s’attendre à ce que de nouveaux variants émergent mais, notre immunité se renforçant avec le temps, leur capacité à donner des formes sévères va diminuer », confirme Arnaud Fontanet, toujours dans le JDD. Il affirme ainsi que « plus le temps passe, moins les vagues seront douloureuses ».

 

5. Avec le temps, le Covid devrait tendre vers des formes moins graves


Comme le pronostiquent plusieurs scientifiques, 2022 pourrait être l’année où le virus deviendrait moins grave. Déjà en août 2021, plusieurs experts interrogés par Ouest-France expliquaient que l’hypothèse la plus probable concernant l’évolution du coronavirus était qu’il évoluerait vers des formes moins graves. « Ce virus respiratoire va finir par se comporter comme les autres virus respiratoires c’est-à-dire basculer vers une certaine saisonnalité et réduire en impact », anticipait Bruno Lina, membre du Conseil scientifique. Selon ce virologue, « progressivement, ce virus devrait perdre en pouvoir pathogène, en virulence et évoluer lentement pour devenir un virus banal ». Cela voudrait dire que le coronavirus ne disparaîtrait pas mais que sa circulation serait moins importante et moins grave. « Le Sars-CoV-2 rejoindra les autres coronavirus saisonniers humains qui nous donnent des rhumes et des angines chaque hiver », anticipe ce 2 janvier dans le JDD l’épidémiologiste Arnaud Fontanet.
 

« Omicron est tellement contagieux qu’il va toucher toutes les populations du monde. Il va entraîner une immunité renforcée : on sera tous plus armés après son passage »

Olivier Véran

Dernière MAJ du 15 janvier 2022 :

Pourquoi les scientifiques sont-ils optimistes ? Omicron y est pour beaucoup. « Ce variant est peut-être très favorable à l’espèce humaine, avance Hervé Fleury, virologue au CHU de Bordeaux. Je ne dis pas que c’est une certitude mais c’est peut-être le variant qu’il nous fallait pour atteindre une immunité de population. » Sa forte contagiosité et sa dangerosité moindre par rapport au variant Delta rassurent. « Il a déjà fait le tour de la planète, relève l’épidémiologiste Yves Buisson, et il a tué très peu de monde pour l’instant. Lorsqu’il infecte des personnes déjà immunisées naturellement (via une contamination ultérieure) ou vaccinées, il provoque des symptômes bénins, voire rien du tout, en tout cas chez les gens bien vaccinés », analyse le scientifique, même s’il reste prudent. Les données sur les malades touchés par Omicron et qui occupent des lits de réanimation sont encore incomplètes. « Il faut attendre une semaine ou deux pour en être certain », estime-t-il.

(...)

Une telle diffusion du variant donne l’espoir d’atteindre l’immunité collective dans les prochaines semaines. Cet élément est « essentiel » pour mettre un coup d’arrêt à la pandémie, estime Yves Buisson. « Toutes les pandémies virales s’arrêtent lorsqu’il y a un niveau d’immunité collective suffisant, précise-t-il. Le vaccin permet d’accélérer le niveau d’immunité mais cela reste partiel. L’arrivée d’Omicron permet d’entrevoir une porte de sortie et donc une fin de la pandémie ».

Le scénario envisagé par Jonathan Roux, épidémiologiste à l’École des hautes études de santé publique, est sensiblement le même : « Si la situation ne change pas, on va très vite atteindre le pic de la vague en raison d’une immunité collective ». Cela se fera à une condition : qu’aucun autre variant dominant n’apparaisse.

(...)

Alors qu’Omicron semble ultra-dominant, peut-il y avoir un variant qui lui fasse de l’ombre ? Les quatre scientifiques interrogés s’accordent à dire que cela est peu probable mais pas impossible. « Pour être plus fort qu’Omicron, il faut être balaise,estime Yves Buisson. Pour qu’un variant devienne dominant, il doit développer de nouvelles capacités pour gagner en vitesse de contamination ou en dangerosité ».

La faible vaccination de certains pays du monde, notamment sur le continent africain, rend le risque d’apparition d’un nouveau variant réel. « On sait que les régions où le virus circule intensivement et dans lesquelles il y a un grand nombre de personnes immunodéprimées favorisent cela », appuie l’épidémiologiste de l’Académie nationale de médecine. Il cite notamment la présence encore importante du virus du sida sur le continent africain. « Tout le monde n’est pas soigné, il y a donc beaucoup de personnes immunodéprimées. Ces personnes, lorsqu’elles sont infectées par le Covid-19, gardent des charges virales très importantes pendant longtemps, détaille le scientifique. Ces conditions sont les plus favorables pour qu’un variant émerge ». D’où l’importance de vacciner la population mondiale dans sa globalité.

 

Source et article complet ci-dessous :

https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/la-fin-de-l-epidemie-de-covid-19-c-est-pour-bientot-quatre-specialistes-nous-repondent-44ed8494-745c-11ec-ac16-2e31ae11eb47

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