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Saint Valentin : Love is in the air

14 Février 2023, 12:50

Le jour de la Saint-Valentin, le 14 février, est considéré dans de nombreux pays comme la fête des amoureux. Les couples en profitent pour s'échanger des mots doux et des cadeaux comme des roses rouges qui sont l’emblème de la passion, cartes, chocolats, etc. Wikipédia

Source WikiPedia

La Saint-Valentin est devenue un événement commercial et médiatique incontournable, servi par un cadre romantique bien marketé. Pour autant, comment croire encore à « l’amour-toujours » en 2023 ? Le couple post #MeToo traverse une zone de turbulences peu commune, et bien des certitudes amoureuses se trouvent remises en question. Je propose ici de d'explorer une nouvelle hypothèse : vivons-nous à l'ère du « post-amour » ?

Notre époque a accouché du « post-amour », hybride sentimental et sexuel d’un genre nouveau. « Post-amour » ? La nouvelle forme du sentiment amoureux, caractérisé par la fin des certitudes et des idéaux qui ont défini l’amour comme récit majuscule de l’Occident, aux origines mythologiques et religieuses, romanesques et morales. Le « post-amour » est surtout un sentiment ressenti par celles et ceux vivant l’amour tout en hésitant sur ses formes, son genre, son avenir. Il est transitoire, flexible, désillusionné. Il est clair qu’il percute de plein fouet la Saint-Valentin, ses clichés, son business sulpicien et son romantisme mièvre.

Ce « post-amour » fait son lit dans le terreau de l’individualisme, de la judiciarisation des rapports de genres, de la nouvelle guerre des sexes et de la « confusion des sentiments » caractérisant l’époque.

On souhaite peut-être qu’il en soit autrement, mais le sentiment de l’amour n’est pas universel ; il est tributaire des normes de la société dans laquelle nous vivons. Notre conception actuelle de l’amour est en partie héritée du romantisme du XIXᵉ siècle.

Ainsi, le couple binôme tel qu’il est envisagé dans l’amour romantique se pense comme la rencontre entre deux individus, destinés à vivre ensemble. De cette idéologie, découle une vision de la relation amoureuse standard : un couple hétérosexuel liant deux personnes tombées amoureuses au premier regard, après s’être croisées dans la vraie vie et non sur une application de rencontre. Celle-ci valorise un couple stable, cohabitant, qui souhaite avoir des enfants, dont les partenaires sont engagés dans des rapports à visée égalitaire et pratiquent une sexualité dite conventionnelle.

Dans la réalité, on sait pourtant que les usages s’écartent de ce modèle.

Plus théoriquement, ensuite, les fondements idéologiques du couple binôme ont été questionnés, notamment par les utopistes et révolutionnaires, au nombre desquels on peut citer Charles Fourier (1772-1837) ou Alexandra Kollontaï (1872-1952) ainsi que, plus récemment, par les féministes des années 70.

Des relations émotionellement impliquantes
Ce que l’on désigne aujourd’hui par polyamour constitue, pour ceux qui le pratiquent, l’une des alternatives possibles au modèle du couple. Cette alternative consiste à entretenir plusieurs relations amoureuses, émotionnellement impliquantes, sans dissimuler ses multiples liens à ses partenaires.

En ce sens, elle se distingue de la relation adultère (avec mensonge au partenaire « trompé »), des relations amicales et sexuelles sans mise en couple, des couples « ouverts » ou « libertins » (dans lesquels les relations extraconjugales sont plutôt envisagées comme des activités sexuelles, souvent dépourvues de sentiment amoureux).
 

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