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Coaching en écriture : du passage à l'acte programmé

2 Mai 2020, 19:46

Le principe de la coach en écriture est de penser le travail d'écriture comme un rituel à instaurer, à l'instar du sport quotidien. Il s'agit même de lier le rituel sportif quotidien à un nouveau rituel quotidien d'écriture d'une vingtaine de minutes, où l'on va créer une ambiance musicale, des odeurs, un décor spécifiques pour être stimulant pour le cerveau, un cerveau qui va apprivoiser une rêverie stimulée par l'exercice physique précédent qui libère de l'endomorphine... Il s'agit en quelque sorte de programmer le cerveau, le séduire, l'enrôler vers la créativité. Avec patience !!

Souvent, on dit qu'on n'a pas le temps d'écrire. Ou on achète un cahier, on emporte son ordinateur en vacances, et on se dit «chouette, je vais être en vacances, je vais pouvoir écrire, tout le temps!». Au retour desdites vacances, on se rend compte qu'on n'a pas sorti une ligne. Ou à peine.
Et on retourne à la vie active en étant frustré·e et en attendant la prochaine occasion d'écrire... Qui n'arrive, finalement, jamais. Alors, comment sortir de ce cercle vicieux?

En comprenant sa nature, surtout. Pourquoi est-ce qu'on n'écrit pas quand on en a le temps? Parce que lorsqu'on a du temps, la première chose que notre cerveau va nous demander de faire, c'est de se reposer. Ce qui revient, pour lui, à se divertir. C'est-à-dire utiliser des zones qui ne sont pas sollicitées par notre travail. C'est un peu comme un corps humain: il doit reposer certains muscles et pour cela, il va contracter les muscles opposés.

Ne pensez pas que votre cerveau est inactif au repos, bien au contraire. Lorsqu'on se repose, c'est un réseau de neurones particulier qui prend le relais, et qui s'appelle le réseau par défaut. C'est à lui qu'on doit une bonne partie de nos rêves et nos incroyables facultés d'apprentissage. Il suffit de constater comment les enfants apprennent pour en être témoin. Ils dorment beaucoup pour cela, mais pas seulement. Ils font aussi beaucoup de rêveries.

Alors, pourquoi ne pas écrire quand on se repose? Parce que les rêveries, qui sont la première pierre de l'écriture, sont des activités très différentes de l'écriture, pour notre cerveau. Vous pouvez rêver autant que vous voulez de votre prochain roman, c'est reposant pour votre cerveau. Mais prendre le stylo ou le clavier, ça revient à lui dire «allez, au boulot!». Et si vous réservez vos plages de repos à ça, qu'est-ce qu'il va faire?

Il va crier «pas d'accord!» de tout son inconscient, et vous sortir n'importe quoi. Que des ramassis décevants. Le plus vite possible, pour retourner à ses rêveries. Ou carrément vous bloquer dans la page blanche, par représailles...

Alors, que faire?  Lisez la suite de l'article ci-dessous.

Lorsqu'on est un·e écrivain·e expérimenté·e, c'est-à-dire qui a l'habitude d'écrire, se mettent en place dans le cerveau des mécanismes qui permettent d'assimiler l'écriture, du moins le premier jet, à une activité de repos. C'est comme un athlète qui fait son échauffement, un musicien qui fait ses gammes. Ça devient facile, spontané. Agréable.

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