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Après 30 ans d’une vague de libre échange et de libéralisation économique qui a changé le monde, la planète politicienne en paye le prix fort. Et c’est tant mieux. Il s’est bâti des fortunes sans précédent au travers d’une cannibalisation industrielle et de licenciements économiques sans précédent, d’une sous tarification salariale d’une partie du monde au profit de l’autre, de voies de contournement par le libre-échange. La financiarisation de l’économie mondiale a tué le capitalisme critiquable de grand-papa. Les yeux sont rivés sur la bourse et les populations peinent à vivre dans un univers commercial où l’on a jamais autant joué sur le désir de posséder et non pas d’être. On ne régule plus, on fruste. Que les politiques ne s’étonnent plus que les citoyens ne votent plus et déconsidèrent leur classe politique puisqu’ils n’existent plus que sous l’identité de clients, de consommateurs. Oncle Picsou a remplacé Robin des bois. Ce sont les multinationales qui dorénavant font la pluie et le beau temps d’une mondialisation construite pour elles, ces mêmes entreprises qui en cachette dirigent le monde. Brexit, Trump, FN, Abstention sont bel et bien le prix à payer pour ceux qui ne croient et ne s’intéressent qu’à eux, de droite comme de gauche. Existe-t-il encore une alternative crédible ?
On aurait pu espérer des "nuits debout" une reprise en main de la démocratie par le peuple au sens le plus noble de tous ces termes. Il reste la planète numérique qui offre encore un espace de liberté et d’expression : puissent tous les êtres humains se prendre numériquement la main pour reprendre la main sur les choses du monde, afin de créer un monde nouveau !
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